Méridiennes n°117 – Septembre/Octobre 2020

9/1/20202 min read

OUI, NOUS AVONS OSE !

Suite aux élections de Mars 2020, nous avons déposé un recours auprès du tribunal administratif pour contester non pas le décompte des voix sur lequel nous n’avons rien à redire, mais les conditions dans lesquelles s’est déroulé ce scrutin.

Comme dans 3000 autres communes de France, des élus, parfois même des maires réélus remettent en cause la sincérité de ce vote. Nous sommes solidaires de ceux qui revendiquent la cohérence et la légitimité de nos institutions.

Le 12 Mars le président de la république proclame le maintien des élections, le 14 Mars, annonce du premier ministre du passage en stade3, qui invite nos concitoyens à aller voter, mais les informent que le danger du virus est tel qu’à partir du Lundi 16 Mars, la population serait confinée, disposition aux accents de catastrophe suffisamment forte pour inquiéter toute personne sensée. Comment vivre un tel chaos ?

A Chambray, 59% d’abstentions, à Tours 68% d’abstentions : du jamais vu !

Le seul moyen reste la procuration, or, il est quasiment impossible d’en établir une le jour même du scrutin car le document doit être arrivé à temps à la mairie. Résultat : environ 120 procurations dont certains dépositaires n’ont pas osé aller voter. Offusqué, notre maire, à la suite de ce recours, nous réclame 2500€ de dommages et intérêts, car il considère que ces élections sont légitimes. Et pourtant, qui peut affirmer que le maintien de ces élections ne fut pas aberrant ? A noter que 168 voix nous manquent pour avoir un élu à la Métropole, ce qui renforce notre détermination à faire appel.

Dans le monde, 50 pays ont renoncé à organiser des élections en ces circonstances. La France fait partie des 19 pays qui ont maintenu leurs élections au risque de discréditer l’intégrité démocratique voire la légalité des dites élections.

Afin de parachever notre rôle, nous tenons à vous informer qu’une lettre a été adressée à Madame le Préfet pour solliciter son opinion sur la régularité de la vente à perte des terrains situés face à l’hôpital Trousseau au profit du groupe privé Gambetta pour la construction de 147 logements (soit 583000€ de déficit pour la commune, ce qui représente la différence entre le prix d’achat des terrains par la commune et le prix de revente au promoteur). En effet, la réponse de l’actuelle majorité municipale ne nous a pas convaincus. Nous ne manquerons pas de vous tenir informés.

Bonne rentrée à tous ! Contact : Michel LAMY, Marie-Martine CHAMPIGNY, Patrick FERY, Geneviève GAULTIER-BRAULT, Michel ROLQUIN. agirpclt@gmail.com