Méridiennes n°135 – Novembre-Décembre 2023

11/1/20232 min read

Gestion municipale des finances publiques : quand l'inefficacité coûte cher"

L'adage "Faire et défaire, c'est toujours travailler", oui, mais quand il s'agit de nos impôts et de l'argent public cela ne nous fait pas rire. Souvent, le manque flagrant de concertation est à l'origine d'erreurs d'appréciation qui peuvent s'avérer coûteuses. L'exemple le plus récent est celui du muret situé avenue du Grand Sud, érigé en 2022 et démoli en octobre 2023 après avoir été jugé "mal conçu et dangereux" par la FFMC37 (Fédération Française des Motards en Colère). Tout cela aurait pu être évité.

Autre cas route du Saint Laurent. Alors que la rue a été rénovée, il va être nécessaire de revenir sur l'ouvrage pour y implanter des végétaux. Une situation qui va entraîner un coût supplémentaire de 180 000 €.

Autre point, si les locataires des RDC des résidences de l'Allée des Tilleuls et de la Route de Joué témoignent de leur satisfaction à l'égard de leur logement, il est légitime de se questionner sur le bilan des autres logements sociaux dans notre commune.

A la porte des arts, rappelons qu’en 2003, un cabinet d’architecture avait mené une étude coûteuse qui envisageait un bel avenir pour cette entrée de ville, laquelle n’a jamais vu le jour. Quelques années plus tard, un promoteur s’est lancé dans un projet de logements privés mais faute d’acquéreurs seule une tour sur trois a été construite, laissant à l’arrière une énorme friche. Initialement conçue pour être un modèle de mixité sociale (propriétaires et logements sociaux), la Porte des Arts a finalement évolué vers une résidence essentiellement composée de logements sociaux (145) avec la bénédiction du Maire. Enfin récemment cette friche a été remise en vente et le Maire a décidé de préempter pour la somme pharaonique de 5,4 millions d'euros sans délibération du conseil municipal. Monsieur Gatard s’est engagé à concrétiser un projet avant la fin du mandat (2026). Nous souhaitons évidement qu’il puisse respecter sa promesse afin de ne pas hériter d’une friche et d’une dette de près de 6 millions d’euros. Cependant, cela suscite des interrogations quant à la faisabilité et à la réalisation concrète de ce projet dans un contexte économique complexe comme celui que nous vivons. Une mairie n’a pas vocation à être lotisseur mais à donner une vision claire à l’éventuel promoteur grâce à son plan local d’urbanisme.

Contact : M. LAMY, Mme CHAMPIGNY, M. FERY, Mme GAULTIER-BRAULT, M. ROLQUIN. agirpclt@gmail.com, www.chambraymaville.fr - 06 01 77 16 80